En vue d’accompagner la vision du gouvernement burundais d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060, le ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias a organisé une rencontre régionale entre les responsables des agences postales et de l’Onatel (Office national des télécommunications) des provinces de Cankuzo, Ruyigi, Karusi, Mwaro, Muramvya, Rutana et Gitega, le jeudi 30 mai 2024, au chef-lieu de la province Gitega. Les différentes interventions ont porté sur les défis auxquels font face ces agences et les solutions envisageables.
Représentant le ministre de la Communication dans cette activité, le Directeur Général en charge de la communication et des médias, Oscar Nzohabonayo, a fait savoir que ce genre de réunion vise l’amélioration des services prestés par ces agences afin d’assurer la réussite dans leurs activités. Ainsi, la réussite de la vision du gouvernement ne serait possible que si elle passe par l’innovation et la performance des services services publics et privés y compris les services la poste et de l’Onatel, a-t-il souligné. En organisant cette réunion le ministère en charge de la communication vise donc à faire de ces agences des leviers incontournables du développement économique et social des communautés burundaises.
Dans sa présentation, l’Inspecteur Général au ministère en charge de la communication, Fidèle Hasaba, a fait savoir que tout tourne autour de la bonne gouvernance. La gestion de ces agences et leur essor dépendront de facteurs tels que la lutte contre la corruption, le changement de comportement dans le traitement des clients, l’amour du travail, etc. Il les a exhortés à se défaire des anciennes mentalités visant à asseoir la corruption dans tous les services, mais d’avancer en visant l’innovation afin de développer le secteur de la télécommunication et des postes.
Pour le compte de l’Onatel, Réverien Ntagaye a identifié les défis liés à l’obsolescence des équipements, les travaux de voirie urbaine qui détruisent les réseaux téléphoniques et la nécessité de gros investissements dans le domaine de la télécommunication, sans oublier le besoin en ressources humaines professionnelles. Cependant, ces défis peuvent être relevés par la création de points de vente et de service des produits de l’Onatel, l’équipement des agences en ressources humaines professionnelles, le déploiement d’un réseau WiFi public, et l’interconnexion entre les différents services de télécommunication et les agences.
Quant à la poste, Gaspard Hajayandi a fait savoir que le lenteur de traitement des dossiers pour l’octroi des crédits au niveau des postes est l’un des défis majeur qui fait que les clients se confient davantage aux banques et microfinances. Il a aussi souligné le besoin d’améliorer la qualité des services dans les domaines du courrier et des colis, tout en veillant à l’interconnexion entre les bureaux postaux. Malgré ces défis, il a proposé des perspectives de réalisation, comme l’achat de 10 panneaux solaires l’an dernier, l’ajout de 50 autres et de groupes électrogènes pour pallier les coupures d’électricité, l’amélioration du système d’interconnectivité entre les postes, la formation des employés et la modernisation des bureaux postaux, facilitant ainsi l’innovation via le commerce électronique et le système de monnaie mobile.
Avant la clôture de cet atelier, les participants ont effectué des travaux de groupe au cours desquels ils ont proposé des actions prioritaires à mener dans le cadre de l’amélioration des services offerts par ces deux services publics.