En dates du 24 et 25 novembre 2022, le Ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias en collaboration avec le Conseil National de la Communication ont organisé la 3ème Edition des Etats Généraux de la Communication et des Médias sous le thème central : Jamais Sans les Médias.
Les cérémonies d’ouverture de ce grand événement ont été officiellement lancées par le Vice-Président de la République du Burundi Monsieur Prosper Bazombanza ; en présence du Ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, de la Présidente du Conseil National de la Communication, des Gouverneurs des province, des Représentants du Corp diplomatique accrédités au Burundi, des Représentants des partenaires au Développement, des responsables des partis politiques, des Directeurs Généraux, des Porte-paroles des Ministères et d’autres institutions, les acteurs de la société civile, les responsables des médias ainsi que les journalistes.
Onze ans après, la 3ème Edition des Etats Généraux de la Communication et des Médias avait pour objectif de réunir toutes les parties prenantes pour réfléchir sur les grands défis et penser aux stratégies menant à des réformes utiles dans les secteurs de la communication et des médias et visant à amener les médias, les journalistes et communicateurs des institutions à jouer correctement leur rôle, à adopter des pratiques professionnelles et à prendre en compte les effets générés par la révolution numérique. C’était également pour évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière édition des Etats Généraux de la Communication et des Médias de 2011.
Dans son Discours d’ouverture, le Vice-Président de la République du Burundi Monsieur Prosper Bazombanza a d’abord salué cette bonne occasion offerte aux journalistes, aux communicants et aux spécialistes des nouvelles technologies de l’information de se retrouver pour plancher sur les évolutions et les pratiques du secteur des médias et de la Communication.
Pour le Vice-Président de la République : le Gouvernement du Burundi reconnait le travail effectué par les médias et les félicite. Il salue la bravoure de nombreux journalistes qui se donnent jour et nuit pour fournir au public une information de qualité, lui permettant de prendre lui-même des bonnes décisions pour son avenir.
Le Gouvernement reconnait aussi le travail professionnel accompli par les médias dans différents évènements nationaux : la couverture médiatique du référendum constitutionnel de 2018 qui a abouti à la mise en place d’une nouvelle constitution, la couverture de tout le processus électoral de 2020 qui a été couronné de succès, la sensibilisation de la population à la lutte contre les pandémies qui ont secoué le monde ces dernières années notamment le COVID 19, etc.
Le Vice-Président de la République du Burundi a ainsi précisé les différentes actions déjà entreprises par le Gouvernement du Burundi pour matérialiser cette reconnaissance aux médias notamment la mise en place du Fonds d’ Appui aux médias, les rencontres de son Excellence Monsieur le Président de la République avec les professionnels des médias, la réouverture des médias qui avaient été fermés suite aux évènements de 2015, la libération des journalistes du groupe de presse IWACU, l’ appel aux journalistes en exil pour rentrer et contribuer dans le développement de leur pays, etc
Il a terminé son discours en interpellant les participants des Etats Généraux de la Communication et des Médias de profiter de ces assises de 2 jours pour évaluer objectivement cette dernière décennie qui vient de s’écouler afin de jeter de nouvelles bases du journalisme plus professionnel.
La Ministre de de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias quant à elle, a précisé qu’après les 11 ans qui viennent de s’écouler, le secteur de la Communication et des Médias a connu une évolution considérable, surtout avec la généralisation de l’usage des réseaux sociaux et la multiplication des radios et surtout les radios communautaires ; une évolution qui a entrainé des impacts aussi positifs que négatifs sur la vie des consommateurs de l’information que sur la société.
Elle a ainsi appelé les participants à suivre avec intérêt les différents thématiques préparés par les éminents conférenciers afin de réfléchir sur les bonnes pratiques journalistiques, les pratiques communicationnelles qui font la promotion de la cohésion sociale, la consolidation de la paix, le développement et les enjeux de l’information à l’ère du numérique.
Lors de ces assises 11 thématiques avaient été abordés entres autres :
L’évaluation de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des Etats généraux de 2011,
Les principales innovations du projet de loi régissant la presse en cours de révision,
Le Journalisme et communication comme facteurs de promotion de la cohésion sociale et la réconciliation,
Les principales fautes professionnelles commises au cours des 11 années écoulées,
Le positionnement des médias par rapport aux grands évènements des dix dernières années,
La Viabilité des médias et Fonds d’appui aux médias,
La Restitution de l’enquête d’auditoire faite fin 2021,
Pour une autre communication politique et une démocratie mieux communicante,
Les Relations entre journalistes-communicants,
La Stratégie Nationale de Communication pour le développement en appui au PND : outil précieux pour les acteurs du développement,
La Politique nationale des TCIS et état de mise en œuvre ainsi que
Les Enjeux de l’information à l’ère du numérique.
Les participants ont par la suite formulé des recommandations qui sont consignées dans un document stratégique du Ministère et qui inspirera les actions, les stratégies ou les cadres légaux. Il en suivra des séances de vulgarisation de toutes ces recommandations pour leur mise en œuvre.